Le courtage a toujours joué un rôle important dans le domaine des assurances, pour beaucoup de clients peu informés sur les offres du marché, déléguer un courtier est une aubaine, car celui-ci connaît les ficelles du domaine et permet aux clients de trouver rapidement les meilleures offres sans trop se casser la tête.
Cependant, ce métier a connu plusieurs bouleversements au cours des dernières années, notamment à cause de la digitalisation dans le domaine des assurances. Pour en savoir plus sur le métier de courtage en assurance, ses nombreuses contraintes et son futur, nous vous invitons à lire attentivement la suite de cet article.
Le courtier en assurance : qu’est-ce qu’il fait exactement ?
Le rôle principal que jouent les courtiers en assurance, c’est qu’ils prennent la place d’intermédiaire entre l’assureur et le client. Ce dernier peut déléguer un courtier en assurance pour lui trouver la meilleure formule, mais aussi, pour négocier les primes avec l’assureur. De l’autre côté, les assureurs mandatent la tâche de vendre leurs produits aux clients en contrepartie d’un pourcentage sur le montant des primes. C’est la même chose pour les clients qui assurent la rémunération du courtier en contrepartie de la prestation de trouver une offre et de la négocier avec l’assureur.
De plus, un courtier en assurance peut être mandaté pour la gestion de risque relatif au sinistre, il peut ainsi devenir conseiller en gestion ou en vente de produits financiers. Dans ce cas-là, sa rémunération va être comptabilisée sur le montant de la vente. Les dernières années ont vu l’apparition de plusieurs concurrents pour les petits courtiers comme les bancassureurs, les comparateurs en ligne et les grands groupes de courtages, mais même avec ça, les courtiers réussissent à s’en sortir et réaliser des chiffres d’affaires avec une croissance allant de 1.5 % à 2 %.
Quelles sont les contraintes du métier de courtier en assurance ?
En effet, même si les petits courtiers arrivent toujours à résister à la concurrence, de nombreuses contraintes les poussent à modifier certains aspects de leur travail. Ces contraintes sont surtout d’ordre législatif, car certaines lois poussent les courtiers à proposer des services différents en matière de :
- professionnalisme : la loi Solvabilité II pousse en effet les assureurs à être beaucoup plus sélectifs de leurs intermédiaires. Les courtiers doivent obligatoirement améliorer leur système d’information et de sécurité pour travailler avec les compagnies d’assurance ;
- positionnement sur les contrats : le rôle historique des courtiers est de proposer des contrats individuels à leurs clients, mais ce n’est plus le cas, surtout après la loi ANI qui les oblige à se positionner sur les conventions collectives ;
- commissions : surtout sur les produits financiers menacés par la loi MIF2, mais aussi, la loi DIA 2. Cette dernière incite les courtiers à être plus transparents sur leurs commissions pour souscrire des contrats d’assurance vie.
En plus des législations contraignantes, la volatilité des clients, la meilleure information grâce à la digitalisation et l’apparition de plusieurs concurrents sont toutes des menaces auxquelles doivent faire face les courtiers en assurance pour continuer à faire leur travail de manière réglementaire.
Quel avenir pour le courtage en assurance ?
Tout de même, ces diverses contraintes n’ont fait que donner plus de forces aux petits courtiers en assurance. En effet, la digitalisation leur a permis de diminuer leurs coûts de gestion, donc proposer des offres plus attirantes à leurs clients. De plus, les réseaux sociaux permettent de renforcer la relation client et facilitent l’accès aux données personnelles pour les courtiers, ces derniers trouvent plus de facilité pour proposer des offres personnalisées à leurs clients. Ceci leur permet aussi de se positionner sur des segments de niches, notamment les professionnels, ainsi profiter d’une meilleure rentabilité et une gestion plus facile.
Les courtiers ont en conséquence su transformer les contraintes de leur métier en force pour proposer un service de meilleure qualité à leurs clients et résister à la concurrence accrue du marché. On peut de ce fait considérer que l’avenir du courtage en bourse est en sécurité, surtout si les courtiers réussissent à s’acclimater avec les changements du marché.